27.09.2024
Dans cette publication qui compte 320 pages, les chercheuses mettent à nouveau en évidence une pratique juridique irrégulière et une protection insuffisante des enfants, avec des conséquences parfois radicales et de grande portée pour les personnes adoptées. La discussion sur les conséquences pour la santé contenue dans la publication est particulièrement bouleversante du point de vue des personnes concernées.
Un cas particulièrement grave, exemplaire pour beaucoup, est le compte rendu détaillé d'une fillette adoptée qui a été amenée directement dans un hôpital après son arrivée en Suisse. Là, pendant des semaines, des examens médicaux ont été effectués quotidiennement, allant jusqu'au prélèvement de suc gastrique. L'enfant était seule et isolée du reste du monde, livrée sans protection à l'arbitraire de ces examens. Particulièrement choquant dans ce cas : une quarantaine a été ordonnée par le service intermédiaire agréé, alors qu'en 1978, seul le médecin cantonal aurait pu la prescrire. Des enfants ont-ils été utilisés comme « cobayes »?
Un autre rapport scientifique vient s'ajouter à une série de pairs qui tirent les mêmes conclusions : le droit a été bafoué à plusieurs reprises et les personnes adoptées se sont ainsi vues refuser le droit de connaître leurs propres origines.
Selon le principe du « en donnant en prenant », les manquements sont devenus possibles. Pour les personnes concernées, cela signifie une fois de plus que leur origine a souvent été dissimulée et qu'une recherche traditionnelle des origines est donc impossible.
La société suisse peut-elle se permettre de laisser les personnes concernées seules face à leur histoire?
C'est pourquoi Back to the Roots demande résolument: Dans le cadre des pratiques d'adoption irrégulières, il est urgent d'apporter un soutien efficace, ciblé et contraignant aux personnes concernées. Il faut aujourd'hui assumer la responsabilité des injustices commises à l'époque.
Celin Fässler, +41 79 667 65 85, kommunikation@backtotheroots.net
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